Mindmap de quelques cénacles hermétiques de la Renaissance en Italie
Ce Mindmap a été réalisé au travers d’une synthèse des informations livrées par Francesca-Yvonne Caroutch dans Le Mystère de la Licorne.
« Pour les Anciens, le cosmos était un gigantesque instrument musical chromatique, dont l’axe n’était autre que l’axe du monde, comparable à la corne de licorne fondamentalement androgyne, autour duquel s’enroulent et s’ordonnent les contraires. La licorne était celle qu’évoquaient les êtres perdus dans l’épais brouillard des apparences. Riche d’une symbolique immémoriale, torride et d’une pureté de glace, elle pacifiait les forces opposées de la passion et de la haine s’étreignant en spirale autour de la verge spirituelle. Elle rayonnait comme la Grande Déesse au-delà des mystères de la guerre, où les ennemis s’embrassent et se déchirent, « entraînés l’un vers l’autre par cette haine passagère qui est la face horrible de l’Amour« , comme l’écrit V.E. Michelet. (…)
Par chance, la domaine hermétique conserva, intact, le message de la licorne des Anciens, sans interruption jusqu’à nos jours. Cette occultation n’est pas surprenant, elle renvoie au caractère même de l’animal secret, qui ne peut qu’échapper aux chasseurs profanes. Son sens subtil se dérobe aux explorateurs avides de pittoresque, aux sceptiques, aux êtres qui cherchent un sujet de divertissement, voire de dérision.
Il était logique que les alchimistes, ces agriculteurs célestes, adoptent, comme les Orientaux et les premiers chrétiens, la bête de neige reflétant à leurs yeux, le pouvoir de pénétration de l’Esprit dans la matière. » (p.337-239)
« L’époque de la dernière décennie de ce XVIe siècle et la première du XVIIe est un véritable pivot de l’histoire de l’Alchimie.
Dès 1603-1604, il y a une efflorescence du nombre des écrits publiés sur le sujet. Traversons la simple histoire descriptive de ce phénomène sur lequel on doit mettre l’accent. Il y a à ce moment, un ou plusieurs missionnés, qui, au péril de leur vie, font un tour de l’Europe savante pour susciter la communication sur la Science théurgique. Au-delà du clivage religieux et donc théologique, une codification intervient pour orienter les symboles vers le mythologique et réorganiser la transmission sur l’Alchimie en publiant d’une autre manière.

Graphique de l’histoire des publications en alchimie, toutes langues confondues. Notez les trois pics principaux : le premier dans les années 1560-70 – le second pendant la « période rosicrucienne » de 1610-1620 – et la troisième en 1650-1685. Il y a ensuite une diminution graduelle au cours du 18ème siècle, avec une petite augmentation vers 1785. (Source : Levity.com)
Les quarante premières années du XVIIe siècle manifestent une floraison incomparable. C’est l’apogée de la publication dans le domaine. Les manuscrits deviennent des copies des classiques réputés, et de moins en moins des notes de laboratoire. C’est aussi la diffusion accélérée des maîtres réputés en Alchimie par le truchement de l’imprimerie savante.
Mais l’histoire nous signalera aussi que cette même période voit l’épanouissement de la rationalité humaine tournée vers l’investigation scientifique. Et effectivement, les deux mouvements s’interpénètrent, avant de s’éloigner sous l’apparence de l’irréconciliable ».

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